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A propos de l'artiste

Portrait de l'artiste Carmen Bogdan auprès de son chevalet et de son tableau l'Erudite

Qui suis-je ?

Si je devais me définir, je dirais que je suis comme une pièce de monnaie : deux côtés opposés mais complémentaires, indissociables alter ego.

Une dualité qui reflète d’abord ma double appartenance culturelle. Mes racines à la fois croates et françaises s’entremêlent et m’imprègnent chacune à leur manière, m’offrant la chance de regarder la vie à travers deux prismes différents et des façons plurielles de ressentir le monde.

L’Adriatique, chez mes grands-parents, c’est l’ouverture à l’extérieur, les souvenirs d’enfance et l’initiation aux perceptions sensorielles et émotionnelles : la chaleur sèche sur la peau, les fragrances des figuiers, des tamaris et des cyprès, le chant des mouettes et des cigales, le reflet sur la mer, le rapport direct aux éléments, l’odeur du béton mouillé après les orages d’été.

La banlieue parisienne, c’est l’urbain, le géométrique, les jours qui s’égrènent et font mûrir, les blessures et les joies du quotidien, le cadre familial et plus tard, les obligations professionnelles.

Carnet de voyage en Croatie

Extraits de pages du carnet de voyage en Croatie de l'artiste peintre Carmen Bogdan

Un côté pile et un côté face, miroirs aussi des contrastes dans ce que je suis. Une rationnelle, pragmatique, réfléchie, qui rêve de l’ailleurs, souvent tentée par le souffle salvateur du lâcher-prise, attirée par le monde organique, la nature, colorée et vibrante. Deux aspects dont ma peinture est le trait d’union qui cristallise l’ensemble.

Des œuvres à mon image :

Jamais la même, mais toujours moi-même

J’ai l’art chevillé à l’âme depuis toujours. C’est une seconde nature. Mes cahiers d’écolière déjà, sont remplis de dessins et de couleurs. Adolescente, je collectionne et dévore les numéros de l’art et sa méthode. Mais c'est en Croatie, à Zagreb, chez une cousine éloignée qui en faisait l’usage, que la peinture à l’huile s’est imposée à moi comme une révélation. J’allais devenir artiste peintre. L’évidence évidente.

Il en a été autrement. Un cri longtemps contenu dans la gorge.

Si je n’ai pu embrasser cette vocation, j’ai nourri des années durant mes aspirations à apprendre, comprendre et maitriser l’art pictural. Jusqu’à ce que ce professeur me donne l’autorisation tacite de voler de mes propres ailes en me disant : « tu n’as plus besoin de moi ». La professionnalisation me faisait de l’œil mais je ne regardais pas encore dans cette direction, encore aux prises avec la puissance de l’habitude et des carcans.

Mais plus tard, au moment où je pris conscience d’une existence en manque de saveurs, d’heureuses opportunités se sont présentées, notamment une formation professionnalisante dans le domaine artistique. J’ai enfin écouté cette petite voix qui me disait qu’il était grand temps que je m’aligne avec ce qui faisait battre mon cœur. J’ai décidé de sauter le pas vers l’accomplissement d’une autre part de moi-même en m’assumant en tant qu’artiste peintre.

Ma démarche artistique

Techniques utilisées

J’ai troqué dès l’adolescence mes crayons et mes dessins d’enfant pour la peinture à l’huile. Puis, après des détours par le pastel, l’aquarelle, les encres et la linogravure, j’ai finalement jeté mon dévolu sur les techniques mixtes où l’acrylique a pris une place prépondérante. J’apprécie sa rapidité, sa facilité de mise en œuvre et les nombreuses possibilités qu’elle offre. Depuis que j’ai découvert la technique de l’impression monotype sur plaque de gélatine, je l’utilise régulièrement dans mes créations, ce qui consiste à créer des papiers uniques que j'intègre sous forme de collage. C’est un médium qui correspond à mon caractère décidé et réactif. J’aime le côté aléatoire, imprévu et imparfait de la trace ou des empreintes que ces impressions  peuvent laisser, tandis que les collages me plaisent pour l’intégration de fragments déchirés qu’ils font apparaitre.

Le travail par couche m’aide à montrer la complexité des choses, la construction du vécu, et à construire le récit de l’histoire.

Mon processus créatif

​L’intuition et l’intellect cohabitent intimement dans mon processus créatif. Les sujets de mes toiles naissent et procèdent de l’une comme de l’autre. C’est un va et vient constant.

En général, mes fonds sont improvisés. C’est purement intuitif, comme une aspiration irrationnelle à retranscrire une atmosphère par exemple. Le la est donné dans ce cas par la couleur, le reste suit, guidé par l’instinct.

Tout comme mes impressions en monotype. C’est dans un second temps que je vois comment je peux m’en servir, les assembler, …

Aperçu d'une impression en monotype sur plaque de gélatine
Peinture abstraite en techniques mixtes de l'artiste peintre Carmen BOGDAN

La planification est plus récente, venue avec le besoin de travailler en série.

Lorsqu’un thème me vient à l’esprit, qui implique une démarche intellectuelle, une phase de réflexion préalable se met alors en place. J’entreprends des travaux de recherches, de documentations préparatoires sur toutes les facettes que revêt la thématique avant de commencer. Puis j’arbitre sur le choix de la technique qui sera la mieux à même de lui donner corps.

Je choisis mes sujets selon ce qui me touche, par envie. Ou ce sont eux qui viennent à moi au gré d’une balade, d’un reportage, d’une lecture, parfois juste d’un mot. Et je leur donne vie, sous des formes abstraites ou figuratives.

La musique m'accompagne dans ma bulle créatrice. Elle fait partie intégrante de mon idéation : rentrer en vibration avec les notes, m’imprégner du rythme et laisser aller les gestes…

Mes sources d’inspirations

​L’âme humaine, les émotions, le temps qui passe, l’usure, la trace, les racines, la symbolique, les anciennes civilisations, l’art aborigène, l’art pariétal, tous ces sujets m’inspirent.

La nature est très prégnante, qui revient comme un refrain. Je cherche à transposer les liens étroits qui l’unissent à l’homme, à souligner leurs similitudes et leur l’imbrication. Ce sont deux êtres vivants indissociables.

Mon fil conducteur est invariable : révéler mes états d’âme, exprimer mes émotions, mes ressentis en me laissant guider par la symbiose alchimique des couleurs, des matériaux, des formes qui surgissent au bout d’un geste et qui retranscrivent mieux ma vision des choses que des mots ne pourraient le faire.

 

Peindre, c’est respirer pleinement, c’est incarner, comme cet acteur timide à la ville, le fait, transcendé par la scène. Mes pinceaux me donnent la clé d’un univers intérieur où je rentre en connexion avec mes sens, mon intuition. C’est la liberté d’être, intensément, de m’émanciper des digues limitantes que je m’impose, de m’exprimer sans pudeur, sans faux semblant.

J’aime lorsque mes œuvres surprennent, qu’elles touchent, qu’elles interrogent ou qu’elles inspirent  et je suis toujours ravie d’échanger avec le public, curieuse de connaître leur réaction et les émotions que mes toiles génèrent en eux.

Expositions - Prix de peinture

2025

  • Salon 2025 des Peintres du Josas - Jouy-en-Josas (78)

  • 56ème Salon d'Ile-de-France - Bourg-la-Reine (92)

  • 62ème Salon du CCAS - Antony (92)

2024

  • Exposition Regards Croisés - L'Haÿ-les-Roses (94)

Prix du public pour l’œuvre "Carpe Diem I"

  • Salon 2024 des Peintres du Josas - Jouy-en-Josas (78)

Prix Coup de Coeur catégorie œuvres sur papier pour "En mon âme IV"

2021

  • 31ème Salon du Cercle L'Haÿssien des Arts - L'Haÿ-les-Roses (94)

Prix des œuvres sur papier pour "Abstraction"

2020

  • Exposition Regards Croisés - L'Haÿ-les-Roses (94)

Prix du public pour l’œuvre "Refuge"

Expositions-prix
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