Comment la nature me permet de retrouver l’inspiration
- carmenbogdan0
- 18 nov. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 déc. 2024
Mon humeur est maussade, à l’image du temps de ces dernières semaines, plombé par une chape permanente de nuages denses et impénétrables. Tout est gris : le bitume, les immeubles, le ciel, les pensées. Gris uniforme. Comment trouver l’inspiration quand tout nous déprime ?
Rien de tel que de se reconnecter à la nature en s'y promenant. Suivez-moi dans mes déambulations...
Saisir une occasion et changer d’environnement
Je sens que j’ai besoin de voir autre chose que ma banlieue que je connais par cœur. J’ai besoin d’air, d’un air nouveau. Je profite d’un weekend prolongé pour rendre visite à ma fille à Tours.
Le voyage en train est déjà un sas de décompression. Le trajet est propice à la réflexion, à la rêverie. Je regarde le paysage défiler et je me dis finalement que même cette atmosphère brumeuse, toujours présente, serait intéressante à peindre.

A Tours, il y fait gris aussi mais au cours d’une balade le long des bords de Loire, je prête plus facilement attention aux différentes nuances de gris, aux reflets des nuages dans l’eau, aux passages des nuées d’oiseaux qui remontent le fleuve. Je les suis des yeux un bon moment, envieuse de leur liberté mais aussi apaisée de les contempler. Après tout, j’ai moi-même battu des ailes pour me retrouver ici, à 250 km de chez moi, loin de mes habitudes et de mon quotidien. Dans la vie d'un artiste, il y a un temps pour tout : des rituels pour se mettre en condition mais aussi de l'imprévu pour ouvrir de nouvelles perspectives, avoir un nouveau souffle.
Ça y est, je respire !

Se laisser surprendre

Bien sûr, je suis toujours en ville mais dans une ville à taille humaine. Les gens sont moins stressés, plus avenants. J’ai retrouvé un peu d’énergie.
Ce changement m’a fait prendre conscience de mon besoin grandissant d’être au contact de la nature.
J’apprends l’existence d’un jardin botanique avec une serre tropicale. J'adore les jardins botaniques qui me donnent l'occasion de découvrir la biodiversité.
Voilà mon objectif du jour tout trouvé. C’est l’occasion d’aller flâner, de se cultiver et ... d'exercer son œil artistique !
J’ai de la chance, il n’y a pas grand monde en cette mi-novembre. J’ai la serre presque pour moi toute seule. Elle est petite mais bien fournie.
Je suis entourée de vert, un haut-parleur diffuse des chants d’oiseaux, on se serait cru en pleine jungle tropicale. Je suis dépaysée.
Comble du bonheur, un rayon de soleil apparaît, sublimant ce moment de plénitude.
Vite, vite, mon âme artistique se réveille. Je dois prendre des photos pour graver ce que mon œil perçoit de ces instants fugaces.
Regardez donc ce tronc sur lequel poussent des feuilles, on dirait une nuée de papillons et cet autre très sculptural avec ce jeu de lumière, et enfin celui aux lignes très noueuses !


Je ne sais plus où donner de la tête : des nuances de vert à profusion, les lignes graphiques des tiges, les formes des feuilles qui s’entremêlent, se superposent, des ombres portées qui jaillissent, des textures complexes, des transparences inespérées presque comme du vitrail.
L’aventure continue dans les jardins où les couleurs de l’automne sont à leur paroxysme. La végétation me présente sa palette de couleur : du vert, du jaune, du rouge, des bruns. Quelle harmonie !

Garder l’œil ouvert
Je viens de passer presque deux heures à errer et je me rends compte que la beauté est partout pour qui sait prendre le temps de regarder. Couleurs, formes, textures, compositions, la nature est passée maître dans cet art bien avant nous. Ne dit-on pas que la nature fait bien les choses ?
Exerçons notre œil à jongler tour à tour (sans jeu de mot avec la ville !) entre le lointain et la proximité.
Ayons une vision de l’harmonie générale ou zoomons de près pour chercher le détail.
Laissons l’appareil photo jouer son rôle d'écran interposé pour dessiner un cadre et se focaliser sur une certaine composition.
Il ne reste plus qu’à retranscrire ces émotions ressenties, en peinture.

Je suis sur le chemin du retour et je sais déjà que ma toile ne sera pas grise.
Et la suite ?
Cette escapade m’a confortée dans l’idée de développer un travail autour d’un nouveau thème centré sur la forêt et les arbres.
Un travail de brainstorming se profile à l'horizon pour récolter toutes les idées, ambiances, symboliques autour de la forêt.
Vous pouvez voir le tableau « marécage » qui est le premier de cette série.
N’hésitez pas à me suivre sur les réseaux Instagram / Facebook sur lesquels je publierai l’avancée de ce projet.
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